Samedi soir, Patrick Sébastien présentait en direct une nouvelle émission sur France 2 : Le Grand Burlesque.
A l'origine, l'ancienne directeur Vincent Meslet avait retiré deux primes à Sébastien, la nouvelle direction étant revenu sur cette décision, l'animateur-producteur a proposé Le Grand Burlesque, un show de deux heures avec une bande d'humoristes, la Donald Troupe. Au programme : des sketches, des chansons gags, des caméras cachées, une parodie de chaîne info.
Dès le début de l'émission, les critiques fusent sur les réseaux sociaux, twitter en particulier. L'émission passe en n°1 des tendances, mais les téléspectateurs se montrent très virulents. L'émission est jugée ringarde et vulgaire, le spectacle est jugé lamentable...*

Ces critiques sont assez sévères car, à part quelques défauts sur la forme (le graphisme du logo par exemple), Sébastien nous offre deux heures d'émission avec une succession de séquences sans temps mort, notamment des séquences enregistrées bien produites (par exemple, le pré-générique). Si les tweets féroces se multiplient, d'autres tweets sont d'ailleurs favorables à l'émission. Il y a certainement une surprise de la part de ceux qui n'ont pas connu le Patrick Sébastien d'avant Le plus grand cabaret. Sébastien s'est assagi en présentant cette émission de numéros de cirque et de magie à succès un brin soporifique. Dans le même décor de cabaret, il présente aussi Les années bonheur, une émission plutôt inoffensive avec anciennes et nouvelles stars de variétés. Avec Le Grand Burlesque, il renoue avec un style d'émission débridée entre Sébastien, c'est fou ! ou Osons. Il n'a pas cherché à moderniser ce type de spectacle, et c'est peut être tout le charme du Grand Burlesque que de nous replonger dans un genre d'émission délaissé au profit de concepts très formatés, souvent importés, donc internationalisés et sans saveur.

Suite aux réactions négatives et à l'annonce de l'audience assez moyenne (2,5 millions de téléspectateurs), Patrick Sébastien a répondu sur Twitter avec beaucoup d'ironie : J'ai essayé, je me suis planté. Je suis le seul responsable. Je m'associe a la jouissance de ceux qui ne m'aiment pas (1/2). Et je m'excuse profondément auprès de ceux qui m'aiment bien. (2/2). Deux heures plus tard, il a ajouté : Ok, on est des nuls, des dingues. Mais comme disait Audiard : ce qu'il y a de bien chez les fêlés, c'est que ça laisse passer la lumière.
Certains vont jusqu'à lui reprocher d'avoir gaspillé l'argent de la redevance ! Que dire alors des nouvelles émissions lancées par France 2 qui font un quart de l'audience du Grand Burlesque. Amanda a été déprogrammé l'après-midi, Actuality risque le même sort. Des émissions qui se veulent plus modernes (en copiant la télévision américaine), mais qui n'intéressent presque personne, avec des pertes de recettes publicitaires importantes.

Patrick Sébastien a annoncé par la suite que le second numéro prévu en avril était annulé. Il considère - à tort - que l'humour du Grand Burlesque n'est pas adapté à la télé d'aujourd'hui.

*On peut se demander pourquoi les téléspectateurs mécontents ne zappent pas. N'ont-ils rien de mieux à faire que de regarder une émission qu'il n'aime pas un samedi soir ? Autre interrogation : les twittos représentent-ils l'ensemble du public ? Certainement pas. Par exemple, 59% ont entre 16 et 34 ans, contre 24% dans la population. Les tweets de dénigrement sont aussi plus nombreux que les tweets positifs quel que soit le sujet...